Durant mon baccalauréat en sexologie, j’ai eu l’opportunité d’étudier l’effet des médias sur l’image de la femme et de l’homme et par le fait même sur leur sexualité. J’ai trouvé ce sujet particulièrement passionnant, surtout dans le contexte de notre société moderne! Je ne cesse d’être étonnée de constater à quel point les publicités vont loin dans l’utilisation de la femme ou du sexe pour vendre leur produit. Nous voyons des milliers* d’images chaque jour, en allant au magasin, au travail, au parc, à l’épicerie, en métro, rendre visite à notre famille, et toutes ces images sont enregistrées quelque part dans notre cerveau. À la longue, ces images influencent inconsciemment notre façon de penser et de voir les choses, individuellement et en tant que société.
J’aimerais aborder ici le sujet de l’hypersexualité chez les femmes, mais surtout des enfants, parce qu’eux aussi font face à cette réalité. J’ai vu un vidéo, il y a quelques années, de la compagnie Dove (ici) où on voit une belle petite rousse être confrontée à la dure réalité des médias sur sa perception de la beauté. Je trouvais le message très fort et je me souviens m’être dit que quand j’aurai des enfants je ferais les choses autrement. J’ai maintenant une fille de 8 ans et je dois dire qu’il est difficile de ne pas embarquer dans le courant de cette normalité imposée par la société, plus particulièrement par les médias.
J’avais hâte de faire découvrir les films de Disney à ma fille, les belles princesses de mon enfance. Pourtant, avec mes yeux adultes, je vois maintenant ces films d’un autre œil. Je remarque le côté si superficiel de l’apparence physique, de l’amour et de la valeur de la femme. Ma fille, comme la plupart des jeunes filles, s’est identifiée à ces princesses. Elle veut mettre des robes de princesse, se maquiller et se parer de bijoux. Nous avons voulu dès son jeune âge nous assurer qu’elle n’ait pas de problème avec son estime d’elle-même, alors nous lui avons répété maintes et maintes fois à quel point elle était belle. Je remarque qu’aujourd’hui, elle a besoin qu’on lui dise. Il aurait peut-être fallu miser davantage sur ses qualités intérieures, mais nous nous disions que si au moins son apparence physique était réglé dans sa tête, elle pourrait développer d’autres qualités après. Par contre, ce n’est pas ainsi que ça s’est passé, du moins jusqu’à maintenant. Les films de princesses m’ont certes pas aidé.
Ensuite, il y a la mode. Même pour les enfants, il est facile de tomber dans le panneau du « sexy ». On veut les habiller comme des petits adultes… on trouve ça mignon. Mais le message envoyé n’est pas négligeable. Lorsque nous décidons de les habiller ainsi, nous ne leur permettons pas d’être des enfants tout simplement. On s’entend qu’on ne voudrait pas qu’ils aillent jouer dans une flaque d’eau, lorsque nous les habillons avec le dernier petit ensemble de carte de mode! On s’extasie sur leur apparence physique, ce qui en soit n’est pas mal, mais quand même le message qu’on envoie est qu’ils ont droit à une réaction particulière lorsqu’ils sont habillés d’une certaine façon. Les concours pour que notre petits trésors puissent vivre une séances de photo professionnelle me cause aussi problème. Et que dire des vidéoclips… Je suis extrêmement mal a l’aise de lui faire écouter ces vidéos, car je ne veux pas la voir danser comme ces filles et encore moins qu’elle enregistre comme message qu’elle doit ressembler à ces filles pour plaire.
Conséquences des médias:
-Affaiblir l’estime de soi
-plus tard, taux de violence par rapport aux femmes objets
Je vous suggère d’écouter le film sexy inc qui en relate la réalité et ses conséquences (ici).
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